Les entonnoirs de cytologie pour les nuls

Published : 20/01/2023 10:37:46
Categories : Général

Les entonnoirs de cytologie pour les nuls

Évidemment, cet article n’est pas destiné à expliquer cette technique aux cytotechnologistes qui savent tout de cette méthode de laboratoire. Elle s’adresse plutôt à nos partenaires, distributeurs et représentants, afin de les aider à comprendre ce qu’on peut bien fabriquer avec ces fournitures de laboratoire aux formes étranges.

Le préfixe cyto- signifie que cette technique est orientée vers l’étude des cellules. Rappelons-nous cependant que cette méthode sert uniquement à préparer les cellules pour l’examen, pas l’examen lui-même. Elle est donc centrée sur la préparation d’un étalement ou d’une seule couche (une monocouche) de cellules sur une lame de microscope en verre. 

Le suffixe -centrifugation lui, signifie que cette technique utilisera une centrifugeuse pour atteindre son objectif. La centrifugeuse utilise la force centrifuge pour séparer les composantes dans un liquide. Spécifiquement ici pour forcer les grosses composantes que sont les cellules à cesser de flotter et à être dirigés vers la lame de verre susmentionnée.

Les liquides auxquels je réfère ici pourraient être n’importe quel fluide corporel; l’urine, le liquide pleural, céphalo-rachidien ou synovial, ou les aspirations bronchiques par exemple. Ainsi tout liquide dans lequel le clinicien veut examiner les cellules qu’il contient, le cas échéant.

Nous arrivons donc à notre entonnoir de cytologie. Cet article, comme son nom l’indique, est un entonnoir qui se poursuit dans sa partie inférieure par un canal horizontal, couplé à une surface verticale plate. Le liquide est placé dans l’entonnoir après que l’appareil a été muni d’une lame de microscope au moyen d’une attache métallique, ou grâce à un mécanisme jetable intégré. L’ensemble du système est ensuite placé dans une centrifugeuse qui le fera tourner à une vitesse relativement faible. Oui, les cellules sont des petites choses fragiles et elles seraient détruites par des vitesses et des forces g élevées. Une vitesse modérée est plus que suffisante pour ce que nous tentons d’accomplir.

Pendant la centrifugation, voici ce qui se produit. Le liquide aura rempli le canal au bas de l’entonnoir, créant un milieu dans lequel les cellules peuvent se déplacer. Et elles le font, poussées qu’elles sont par la force centrifuge. Elles voyagent à travers le liquide jusqu’à atteindre la lame de verre sur laquelle elles sont déposés. Le liquide résiduel doit donc être décanté avant de démonter l’appareil. Ou, plus fréquemment de nos jours, celui-ci est absorbé par un filtre placé stratégiquement entre le l’entonnoir et la lame de verre. Si la technique a été effectuée correctement, le résultat est un beau frottis monocouche de cellules sur la lame de verre et aucun liquide résiduel. La lame est ensuite acheminée au poste de coloration pour traiter les cellules afin qu’elles deviennent visibles au microscope et puissent être étudiées.

Il existe quelques variantes sur le même thème; parfois l’attache est métallique et réutilisable alors que parfois elle est intégrée dans l’entonnoir et jetable. Le filtre peut être séparé ou déjà fixé à l’entonnoir. Celui-ci est offert dans une variété de tailles afin d’accommoder les différents volumes de liquides avec lesquels travailler. Et les différentes formes sont conçues afin de s’adapter à la variété des différents modèles de centrifugeuses qui sont utilisées dans les laboratoires. Il existe même un filtre brun, plus dense, qui décharge moins de fibres dans les échantillons qui possèdent très peu de cellules comme le LCR!

J’espère que ce billet vous a aidé à comprendre la cytocentrifugation. Il ne vous reste plus qu’à découvrir que Simport fabrique une grande variété d’entonnoirs de cytologie de haute qualité, pour tout laboratoire souhaitant fournir aux cliniciens un étalement de haute qualité !

 

Share this content